Récapitulatif des étapes de la composition de ce projet de roman collectif "générationnel" :
1er diptyque : une photo et son analyse pour le cadre spatio-temporel ;
2ème diptyque : un portrait argumenté du héros ou de l'héroïne à partir d'une photo ou d'un tableau ;
3ème diptyque : un incipit et une proposition de synopsis de 25 à 30 chapitres ;
4ème diptyque : un chapitre initiatique et son analyse (les critères de l'éloge et du blâme) ;
Les diptyques sélectionnés par le comité de lecture éditorial seront mis en ligne, de même que les chapitres de roman au fil de leur rédaction.
Puis, concours de couverture et de quatrième de couverture...
Une séance d'exposition et de signature avec les auteurs peut être envisagée en fin d'année...
Réunions éditoriales : calendrier prévisionnel à partir de la rentrée de novembre 2011
(avec une présentation des membres du conseil éditorial)
1er diptyque : une photo et son analyse pour le cadre spatio-temporel du roman
Le cadre spatio-temporel du roman collectif "générationnel" :
Vous pouvez réaliser un montage à partir d'une photo de vous (d'un lycéen ou d'un groupe de lycéen) au Théâtre de l'Odéon avec l'affiche de La Cerisaie d'Anton Tchekhov
La Cerisaie, Anton Tchekhov : mercredi 29 septembre – 20 h – Théâtre de l'Odéon (VIème)
Villa de Tchekhov à Yalta, achetée e 1899, aujourd'hui musée consacré à l'écrivain.
La Cerisaie n'est pas seulement l'histoire de la vente d'une maison, de la vente d'une immense et belle propriété, d'un jardin et d'une chambre d'enfant.
Que fait-on, lors d'un départ définitif, de la mémoire des occupants ? Comment concilier le passé et le présent de nos vie. Doit-on oublier pour avancer ? Comment avoir la force de partir ?
La Cerisaie, Anton Tchekhov : mercredi 29 septembre – 20 h – Théâtre de l'Odéon
http://tempoetheatre.blogspot.com
Une mise en scène de Julie Brochen, Directrice du Théâtre National de Strasbourg depuis 2008
(Directrice du théâtre de L'Aquarium depuis 2002)
Note d’intention de Julie Brochen :
(décembre 2009)
"La deuxième histoire me vient de la thèse de Françoise Balibar sur Einstein. Il s’agit d’un souvenir d’enfance relaté par la soeur aînée d’Einstein : lui avait cinq ans, elle était un peu plus âgée, tous deux assistent une après-midi entière à l’abattage des arbres de la propriété familiale. Le petit garçon pleure en silence, le nez collé à la vitre. Le fait que je retiens est que cette grande soeur a toujours relié ce souvenir précis aux recherches sur la scission atomique et sur la bombe de son frère. Tout cela fonde la nécessité pour moi aujourd’hui de monter La Cerisaie de Tchekhov avec la nouvelle permanence artistique du TNS."
2ème diptyque : un portrait argumenté du héros ou de l'héroïne à partir d'une photo ou d'un tableau
Au nom de quelles valeurs ?
Une enquête"générationnelle" sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations
Wajdi Mouawad
"Je ne t'abandonnerai jamais"
leitmotiv du Sang des promesses de Wajdi Mouawad
(une quadrilogie épique sur la transmission et l'héritage)Wajdi Mouawad
Le théâtre, un chemin : l'enquête sur l'origine dans le théâtre contemporain
http://tempoetheatre.blogspot.com
LittoralIncendies
Forêts
Ciels
« Je n’ai pas de mission. Je cherche vraiment à faire en sorte que le regard du spectateur soit détourné du fabriquant, et qu’il regarde l’objet. C’est ainsi que la beauté de la pièce révèle ses messages, même les plus violents. C’est un dialogue avec le public. De là, donc, peut surgir beaucoup de choses.»
Wajdi Mouawad
Que pensez-vous de cette réplique d'Odette dans Forêts de Wajdi Mouawad ?
Une enquête"générationnelle" sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations
Littoral, Incendies et Forêts sont les trois opus d’une épopée théâtrale signée Wajdi Mouawad, où les destins des personnages se croisent, où les fêlures humaines, intimes, familiales et historiques se mêlent. Un théâtre de la vie.
À travers les destins croisés de sept femmes liées par le sang, toutes entraînées par les grands bouleversements historiques du xxe siècle, Forêts remonte aux sources des fêlures humaines, intimes, familiales, historiques. Forêts tresse le fil des origines de Loup et au-delà d’Aimée sa mère, ainsi que d’Odette, Hélène, Léonie, Ludivine, Sarah et Luce. Pour Wajdi Mouawad Forêts est le récit de ces femmes qui, suite à un événement qui s’abat sur la plus jeune d’entre elles, se retrouvent brutalement face à l’incohérence de leur existence. Comme toujours chez Wajdi Mouawad, la grande Histoire et la petite, celle de nos vies, sont imbriquées. Forêts, d’une certaine manière, renvoie aux tragédies de Sophocle comme à notre monde actuel dans un télescopage de sentiments, de peur et d’espoir. Wajdi Mouawad y déploie toute la richesse de son imaginaire et transporte le spectateur dans un temps suspendu. Celui du théâtre de la vie.
Philippe Noisette
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"Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira", Jean, 8, 32.
Nathalie Sarraute pour introduire sa lecture au cours d'une interview de l'extrait de Elle est là explique que ce passage a été écrit après la lecture d'"un très beau texte sur la mort de Jean Moulin qui (l') avai(t) beaucoup frappée". André Malraux "défendait ce qui était à l'époque la liberté" : la résistance au nazisme et aux camps de concentration bien sûr, mais aussi précise-t-elle "la liberté [en général], la résistance à l'oppression, à l'esclavage et à la domination".
L'interviewer fait une synthèse que Nathalie Sarraute approuve : "l'ensemble de votre œuvre est poussée par cette idée d'une liberté qui triomphe par l'écriture, une idée libre, indépendante qui pourrait circuler en se gardant de tous les dangers de pétrification comme le mépris dont il est question dans Disent les imbéciles ou le culte de la personnalité, le conformisme, l'académisme et aussi une cert"Cette vie est à chaque instant menacée, de cette manière-là"aine terreur, même si elle est d'ordre intellectuel : terreur des modes, des écoles, des interdits. , conclut Nathalie Sarraute.
"C'est drôle, maintenant, je crois que je commence pour la première fois à comprendre…une petite chose… une toute petite chose sans importance vous conduit parfois ainsi là où l'on n'aurait jamais cru qu'on pourrait arriver … tout au fond de la solitude … dans les casmates, les cachots, les tortures … quand les fusils sont épaulés, quand le canon du révolver appuie sur la nuque, quand la corde s'enroule, quand la hache va tomber… A ce moment qu'on nomme "suprême", avec quelle violence elle se redresse, elle se dégage hors de son enveloppe éclatée, elle s'épand, elle, la vérité. Elle seule, par sa seule existence, elle ordonne, tout autour d'elle, docilement. Rien ne lui résiste. Tout autour d'elle s'ordonne. Elle illumine. Quelle clarté ! Quel ordre ! Ah! voilà, c'est le moment, c'est la fin … mais juste pour moi, mais moi je ne suis rien, moi je n'existe pas. Et elle, avec quelle force, hors de son enveloppe éclatée, elle se dresse, elle se libère, elle se répand. Elle éclaire. Personne ne peut… c'est ainsi… contre elle on ne peut rien… on le sait bien, n'est-ce pas ? On le dit bien : toujours la vérité triomphe… pour elle il n'y a rien à craindre. Ah! elle sait se défendre par sa seule existence, par sa seule présence, seule, toute seule, si seule."
Nathalie Sarraute, Elle est là (Théâtre, Gallimard)