Pierre et Jean, Maupassant : un roman d'une étonnante actualité

Comptes-rendus des comités de rédaction et de lecture éditoriaux : à suivre...



http://tempoeroman2012.blogspot.com



"Je fixais des vertiges", Rimbaud


"Nuit plénière où le rêve malgracieux ne clignote plus, garde-moi vivant ce que j'aime", René Char


Texte : Maupassant, Pierre et Jean (1887)

Ayant fait encore quelques pas, il s'arrêta pour contempler la rade. Sur sa droite, au-dessus de Sainte-Adresse, les deux phares électriques du cap de la Hève, semblables à deux cyclopes monstrueux et jumeaux, jetaient sur la mer leurs longs et puissants regards. Partis des deux foyers voisins, les deux rayons parallèles, pareils aux queues géantes de deux comètes, descendaient, suivant une pente droite et démesurée, du sommet de la côte au fond de l'horizon. Puis sur les deux jetées, deux autres feux, enfants de ces colosses, indiquaient l'entrée du Havre; et là-bas, de l'autre côté de la Seine, on en voyait d'autres encore, beaucoup d'autres, fixes ou clignotants, à éclats et à éclipses, s'ouvrant et se fermant comme des yeux, les yeux des ports, jaunes, rouges, verts, guettant la mer obscure couverte de navires, les yeux vivants de la terre hospitalière disant, rien que par le mouvement mécanique invariable et régulier de leurs paupières : "C'est moi. Je suis Trouville, je suis Honfleur, je suis la rivière de Pont-Audemer." Et dominant tous les autres, si haut que de si loin, on le prenait pour une planète, le phare aérien d'Etouville montrait la route de Rouen, à travers les bancs de sable de l'embouchure du fleuve.
Puis sur l'eau profonde, sur l'eau sans limites, plus sombre que le ciel, on croyait voir, çà et là, des étoiles. Elles tremblotaient dans la brume nocturne, petites, proches ou lointaines, blanches, vertes ou rouges aussi. Presque toutes étaient immobiles, quelques-unes, cependant, semblaient courir; c'étaient les feux des bâtiments à l'ancre attendant la marée prochaine, ou des bâtiments en marche dans le firmament pour guider la flotte infinie des vraies étoiles.
Juste à ce moment la lune se leva derrière la ville; et elle avait l'air d'un phare énorme et divin allumé dans le firmament pour guider la flotte infinie des vraies étoiles.
Pierre murmura, presque à haute voix :
"Voilà, et nous nous faisons de la bile pour quatre sous !"

« L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible », Paul Klee

Littérature et engagement : portraits et autoportraits à travers les âges et les genres

« L'art n'est pas une question de technique mais de vision », Proust, Le Temps retrouvé


"Nuit étoilée" et mots rayonnants comme une "sempervive"




http://tempoepoesie.blogspot.com


Olivier Py, "le pari de la jeunesse"

"Petit Poucet rêveur... un pied près de mon coeur"

Olivier Py, Directeur de l'Odéon-Théâtre de l'Europe
Auteur dramatique, poète, comédien et metteur en scène

"un théâtre qui se fonde avant tout à partir du poème"



L'impatience essentielle

"Roméo et Juliette est un mythe. Pourquoi ? La réponse d'Olivier Py tient en un mot : cet amour-là est impossible, donc il a lieu."

Daniel Loyaza

A suivre...



http://tempoepoesie.blogspot.com

http://tempoetheatre.blogspot.com


http://tempoemythe.blogspot.com


"La jeunesse a contre elle la jeunesse", Illusions perdues de Balzac

http://tempoedes-espoirsgenerationnels.blogspot.com

LE ROMAN et ses personnages : visions de l'homme et du monde Le roman du XIXème siècle : le Réalisme et le Naturalisme



Quelles visions de l'homme et du monde cette phrase de Maupassant reflète-t-elle ?


"La vie voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit", Maupassant


Où peut-on la lire ?


L'AGON : Pierre et Jean, Maupassant (1887)


Le ressort dramatique de la rivalité entre les deux frères : la jalousie, la colère, la souffrance



http://tempoemythe.blogspot.com


http://tempoetheatre.blogspot.com