Idée de photo-montage pour la mise en place du cadre spatio-temporel du roman "générationnel"


Vous pouvez réaliser un montage à partir d'une photo de vous

(d'un lycéen ou d'un groupe de lycéens)



et d'un lieu artistique comme un théâtre, un musée, une bibliothèque ou la maison d'un écrivain,

et/ou d'une affiche :




La Cerisaie, Anton Tchekhov : mercredi 29 septembre – 20 h – Théâtre de l'Odéon (VIème)


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La maison d'un écrivain :


Villa de Tchekhov à Yalta, achetée e 1899, aujourd'hui musée consacré à l'écrivain.




Datcha de Tchekhov à Melikhovo (musée)


La Cerisaie n'est pas seulement l'histoire de la vente d'une maison, de la vente d'une immense et belle propriété, d'un jardin et d'une chambre d'enfant.


Que fait-on, lors d'un départ définitif, de la mémoire des occupants ? Comment concilier le passé et le présent de nos vie. Doit-on oublier pour avancer ? Comment avoir la force de partir ?


Villa où Tchekhov écrivit Les Trois soeurs en 1900

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http://tempoetheatre.blogspot.com


Une mise en scène de Julie Brochen, Directrice du Théâtre National de Strasbourg depuis 2008

(Directrice du théâtre de L'Aquarium depuis 2002)



Note d’intention de Julie Brochen :
(décembre 2009)



"Le retour, puis le départ de Lioubov vécu comme absolu et définitif, me renvoient, dans l’acte III, à la question de la présence de l’orchestre juif. En effet il ne s’agit pas, comme dans Oncle Vania, de la seule vente d’une maison, d’une magnifique propriété. Il s’agit pour moi d’un héritage plus important, plus encombrant. Que fait-on de cette mémoire vivante : les maisons, les affaires des familles de déportés, que fait-on des peintures de Charlotte Salomon confiées juste avant son départ pour Auschwitz ; comment hériter et vendre un cimetière ? Pour vivre le présent, peut-on oublier ? Kertész affirme que la notion d’humanité a été brûlée elle aussi pour lui dans les camps ; comment peut-on vivre aujourd’hui sans elle ?"

"La deuxième histoire me vient de la thèse de Françoise Balibar sur Einstein. Il s’agit d’un souvenir d’enfance relaté par la soeur aînée d’Einstein : lui avait cinq ans, elle était un peu plus âgée, tous deux assistent une après-midi entière à l’abattage des arbres de la propriété familiale. Le petit garçon pleure en silence, le nez collé à la vitre. Le fait que je retiens est que cette grande soeur a toujours relié ce souvenir précis aux recherches sur la scission atomique et sur la bombe de son frère. Tout cela fonde la nécessité pour moi aujourd’hui de monter La Cerisaie de Tchekhov avec la nouvelle permanence artistique du TNS."


Comité éditorial du roman collectif "générationnel" 2011

Les inscriptions sont ouvertes : tempoe@hotmail.fr

Réunion du comité éditorial : une fois par mois.

Merci de bien vouloir préciser vos disponibilités.

LDL





"Sans clefs, la grande armoire " ?

Rimbaud, "Les étrennes des orphelins", Poésies, 1870



"O saisons , ô châteaux ! "

Rimbaud, Poésies 1872

Poésie : du grec "poiêsis" : création


"On ne pense que par image"
, Camus

[art du langage, visant à exprimer ou à suggérer quelque chose par le rythme, l'harmonie et l'image ]


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Propositions de quatrièmes de couverture en Atelier de Théâtre de 3ème (2009-2010) :

www.tempoedominos.blogspot.com

Mise en scène du texte de Zeynep (actuellement en 2de) :

On aligne les pièces, l'une derrière l'autre, elles ne se touchent pas, ne se connaissent pas. Un simple geste, un petit coup de pouce, et voilà que tout commence. La première vacille, perd l'équilibre, tombe, la deuxième l'imite, le reste suit. La chaîne ne s'arrête pas, les chutes se succèdent, les pièces se touchent, se rencontrent. On perd le cours des événements, plus de début, plus de fin, juste une suite interminable. Si on en retire une, on change l'avenir, chaque pièce est unique, mais existe pour compléter le jeu.



Quatrième de couverture de Léa :

Elle était belle à l'image du jour qu'elle ne voyait pas;Ce jour dont la lumière s'affaiblissait, tandis qu'elle demeurait plongée dans l'obscurité. Mes yeux crevaient l'horizon, ainsi les siens attendaient mes paroles pour s'en faire une vision. Ma petite soeur, immense d'esprit. Le Destin lui avait ôté la vue; après l'avoir regardé de haut, elle avait saisi la plume de l'espoir pour tracer les grandes lignes de sa vie. Je la poussais dans le puits sans fond de l'imagination;je m'étais chargée de lui offrir l'or d'un monde rose que je faisais sien... Elle, me donnait l'espoir de son regard.


"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee


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"Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre"

"Fiat lux"...

"Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut."

La Genèse, Ancien Testament


"On ne pense que par image. Si tu veux être philosophe, écris des romans", Albert Camus




Gustave Doré, illustration to Milton'Paradise Lost

A l'origine était le mythe...


Le mythe : récit légendaire des origines qui exprime les valeurs d'une société. Amplifié par l'imaginaire collectif, il s'inspire de légendes portées par une tradition orale.


[bas latin mythus ; grec muthos : récit, fable]


"Un mythe est une histoire, une fable symbolique, simple et frappante", Denis de Rougemont

Le mythe est un récit fabuleux porté à l'origine par une tradition orale. Souvent d'origine populaire, il met en scène des êtres incarnant sous une forme symbolique des forces de la nature, des aspects de la condition humaine (fable, légende, mythologie). Il contient généralement une morale.


Représentation de faits ou de personnages réels déformés ou amplifiés par l'imaginaire collectif, la tradition. Il implique souvent des personnages merveilleux (des dieux, des héros*, des animaux fabuleux, des anges ou des démons).

* héros : au sens étymologique de "demi-dieu"

Le mythe se veut explicatif et fondateur d'une pratique sociale. Il propose sous forme métaphorique une lecture du monde et de la société qui les transmet (cosmogonie et genèse : création du monde, phénomènes naturels, rapports de l'homme avec le divin et la société, genèse d'une société humaine et ses relations avec les autres sociétés).

Distinction : religion, histoire et mythe et mythe, fable, conte et roman ...

Définition de l'apologue...

De l'épopée à la tragédie et au roman...

"Fiat lux"

Le mythe de Prométhée :

Prométhée "porteur de feu"

Selon La Théogonie d'Hésiode, Prométhée créa les hommes à partir d'une motte d'argile (et le souffle de vie d'Athéna). Malgré l'opposition de Zeus, il leur donna le feu divin, leur enseigna la métallurgie et d'autres arts.

Prométhée (Proêtheus : le prévoyant) est un Titan, fils de Japet et de Thémis, frère d'Atlas. (Selon une autre légende minoritaire, il serait né d'Héra et du géant Eurymédon.

=> La tragédie grecque : Eschyle, Sophocle, Euripide


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Bibliographie :

Mythologie, Edith Hamilton

Le Mythe de l'éternel retour, Mircea Eliade

Mythologies, Roland Barthes

Psychanalyse des contes de fées, Bruno Bettelheim


"On ne pense que par image. Si tu veux être philosophe, écris des romans", Albert Camus


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« Le Buffet », Arthur Rimbaud

C’est un large buffet sculpté ; le chêne sombre,

Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;

Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre

Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;


Tout plein, c’est un fouillis de vieilles vieilleries,

De linges odorants et jaunes, de chiffons

De femmes ou d’enfants, de dentelles flétries,

De fichus de grand’mère où sont peints des griffons ;


 C’est là qu’on trouverait les médaillons, les mèches

De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches

Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.


 O buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,

Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis

Quand s’ouvrent lentement tes grandes portes noires.


Samuel van Hoogstraten, Les pantoufles (entre 1654 et 1662) - Musée du Louvre




POESIE et DECHIFFREMENT DU MONDE

Correspondances, Baudelaire


La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles ;

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers.


Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.


Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

-- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,


Ayant l'expansion des choses infinies,

Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,

Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.


Baudelaire, Les Fleurs du mal, (1957)


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"O saisons , ô châteaux ! Quelle âme est sans défaut ?"


Rimbaud, Poésies 1872




"Il n'est qu'un seul chemin. Entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s'il pousse ses racines au plus profond de votre coeur."

Rainer Maria Rilke, Lettre à un jeune poète, 1903



"C'est par des chants que les peuples quittent le ciel de leur enfance pour entrer dans la vie active, dans le règne de la civilisation. C'est par des chants qu'ils retournent à la vie primitive. L'art est la transition de la nature à la civilisation, et de la civilisation à la nature"

Hölderlin



"Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas. Accusez-vous vous-même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses. Pour le créateur rien n'est pauvre, il n'est pas de lieux pauvres, indifférents."

Rainer Maria Rilke, Lettre à un jeune poète, 1903




"Amant alternae Camenae", Virgile

("Les Muses aiment les chants alternés")