Le cadre spatio-temporel du roman "générationnel"


Ouverture du concours de photos :
L'art et le lycéen dans sa ville : Paris
(dans son école, dans ses voyages...)

1er diptyque : une photo et son analyse pour inscrire le roman dans son cadre spatio-temporel

Exposition en 1ère ES 1 : vendredi 7 et lundi 10 janvier 2011


1er diptyque : une photo et son analyse pour inscrire le roman dans son cadre spatio-temporel
=> invention d'une description suivant une esthétique "générationnelle" : révision des cours de 2de et de 1ère sur les mouvements littéraires (cf. pastiches de descriptions romantiques et/ou réalistes, voire naturalistes, réalisés en classe de 2de);
<= Engager une recherche "générationnelle" sur les mouvements, périodes et courants culturels de l'Antiquité à l'art contemporain à partir d'une réflexion sur la place du sujet dans l'histoire des représentations suivant la thématique d'ensemble : " l'autre, un sujet en question" (Littérature et altérité).

*****

"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee

Making of du roman d'apprentissage "générationnel"

Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde

Programme des EAF : classes de 2de et de 1ère


La ligne éditoriale du roman sera définie à partir des critères du roman d'apprentissage et d'une esthétique contemporaine pour une enquête "générationnelle" sur la place du sujet dans l'histoire des représentations suivant la thématique d'ensemble : " l'autre, un sujet en question" (Littérature et altérité).


Quelle(s) réussite(s) pour demain, suivant quelles valeurs ?


"Qu'est-ce qu'une "belle personne" ?

Le projet de ce roman collectif "générationnel" s'orientera et se précisera au fil des propositions : le choix du synopsis et du début de roman (4ème diptyque) s'appuiera sur les recherches préliminaires réalisées à partir des diptyques 1, 2 et 3.


*****


"Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui"


Qui l'a écrit ?



"Le diable c'est l'ennui", Peter Brook


Qui l'a dit ?



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Programme des EAF : classes de 2de et de 1ère



Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde



"L'art n'est pas une question de technique, mais de vision",

Marcel Proust, Le Temps retrouvé


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"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee


*****


"L'essentiel est invisible pour les yeux"


Qui l'a écrit ?


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=> Lire le texte de Rabelais : la description de l'abbaye de Thélème

"Fay ce que vouldras"


=> Lire La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette

et Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos,

puis Les Choses de Georges Perec

Relire les romans d'apprentissage du XIXème siècle,

Les Faux-Monnayeurs d'André Gide (test de lecture à suivre...)

Le Ravissement de Lol V Stein de Marguerite Duras

et les contes , les fables, les récits épiques, les tragédies...

http://tempoemythe.blogspot.com



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"Sans clefs, la grande armoire " ?

Rimbaud, "Les étrennes des orphelins", Poésies, 1870



"O Saisons , ô Châteaux !

Quelle âme est sans défauts ?"

"Honte", Poésies, Rimbaud, 1872


Poésie* : du grec "poiêsis" : création


[art du langage, visant à exprimer ou à suggérer quelque chose par le rythme, l'harmonie et l'image ]


"Le style, c'est l'homme même", Buffon


http://tempoepoesie.blogspot.com

http://tempoestyle.blogspot.com


"Amant alternae Camenae", Virgile


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Propositions de quatrièmes de couverture en Atelier de Théâtre de 3ème (2009-2010) :


Texte de Zeynep (actuellement en 2de) : Dominos


Première mise en scène de ce texte proposée au cours de l'atelier de 3ème , 2009-2010


"On aligne les pièces, l'une derrière l'autre, elles ne se touchent pas, ne se connaissent pas. Un simple geste, un petit coup de pouce, et voilà que tout commence. La première vacille, perd l'équilibre, tombe, la deuxième l'imite, le reste suit. La chaîne ne s'arrête pas, les chutes se succèdent, les pièces se touchent, se rencontrent. On perd le cours des événements, plus de début, plus de fin, juste une suite interminable. Si on en retire une, on change l'avenir, chaque pièce est unique, mais existe pour compléter le jeu."


Quatrième de couverture de Léa (actuellement en 2de) :

"Elle était belle à l'image du jour qu'elle ne voyait pas; ce jour dont la lumière s'affaiblissait, tandis qu'elle demeurait plongée dans l'obscurité. Mes yeux crevaient l'horizon, ainsi les siens attendaient mes paroles pour s'en faire une vision. Ma petite sœur, immense d'esprit. Le Destin lui avait ôté la vue; après l'avoir regardé de haut, elle avait saisi la plume de l'espoir pour tracer les grandes lignes de sa vie. Je la poussais dans le puits sans fond de l'imagination;je m'étais chargée de lui offrir l'or d'un monde rose que je faisais sien... Elle, me donnait l'espoir de son regard."



"On ne pense que par image, si tu veux être philosophe, écris des romans",

Albert Camus

http://tempoemythe.blogspot.com

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http://tempoestyle.blogspot.com

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"Le diable c'est l'ennui", Peter Brook



Où ces photos ont-elles été prises ?

Ouverture du concours de photos :

(début d'exposition en janvier 2011)


Présentation d'une photo et de son analyse pour le choix du cadre spatio-temporel et d'une esthétique "générationnelle" sur le thème :


L'art et le lycéen dans sa ville : Paris

(dans son école, dans ses voyages...)


Le héros et/ou l'héroïne, voire les personnages du roman, habitent à Paris.

[Il / Elle / Ils ] sont lycéens (en 2de et/ou en 1ère).

[Il / Elle / Ils ] fréquentent des lieux artistiques, des bibliothèques et le CDI de leur école, ils lisent, écrivent, vont au théâtre et au cinéma, écoutent de la musique, visitent des expositions, rencontrent des artistes et pratiquent au moins un sport, jouent d'un instrument musical et/ou dessinent, peignent, font de la photo et/ou de la sculpture, ils dansent...

=> le portrait du héros / de l'héroïne et/ou des personnages "générationnels" (2ème diptyque)

=> le chapitre initiatique (3ème diptyque)


Ils rencontrent d'autres jeunes, et des adultes...



1er diptyque : une photo et son analyse pour inscrire le roman dans son cadre spatio-temporel => invention d'une description suivant une esthétique "générationnelle" : révision des cours de 2de et de 1ère sur les mouvements littéraires (cf. pastiches de descriptions romantiques et/ou réalistes, voire naturalistes, réalisés en classe de 2de);

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Quel est le symbole de l'olivier ?



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Où cette photo a-t-elle été prise ?


Quelle est la citation de Zola gravée de l'autre côté de la stèle ?



*****

Qui est l'auteur de ce texte sur la vérité ?

"C'est drôle, maintenant, je crois que je commence pour la première fois à comprendre…une petite chose… une toute petite chose sans importance vous conduit parfois ainsi là où l'on n'aurait jamais cru qu'on pourrait arriver … tout au fond de la solitude … dans les casmates, les cachots, les tortures … quand les fusils sont épaulés, quand le canon du révolver appuie sur la nuque, quand la corde s'enroule, quand la hache va tomber… A ce moment qu'on nomme "suprême", avec quelle violence elle se redresse, elle se dégage hors de son enveloppe éclatée, elle s'épand, elle, la vérité. Elle seule, par sa seule existence, elle ordonne, tout autour d'elle, docilement. Rien ne lui résiste. Tout autour d'elle s'ordonne. Elle illumine. Quelle clarté ! Quel ordre ! Ah! voilà, c'est le moment, c'est la fin … mais juste pour moi, mais moi je ne suis rien, moi je n'existe pas. Et elle, avec quelle force, hors de son enveloppe éclatée, elle se dresse, elle se libère, elle se répand. Elle éclaire. Personne ne peut… c'est ainsi… contre elle on ne peut rien… on le sait bien, n'est-ce pas ? On le dit bien : toujours la vérité triomphe… pour elle il n'y a rien à craindre. Ah! elle sait se défendre par sa seule existence, par sa seule présence, seule, toute seule, si seule."

*****

"Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira"

Jean, 8, 32.




Où cette photo a-t-elle été prise ?

En vue de la préparation au concours de photos pour le roman "générationnel" 2011 : Jasper (de 1ère ES 1) a répondu...


Qui suis-je ?

Ma devise : "Que sais-je ?"

Il s'agit bien de Montaigne


A suivre...

Idée de photo-montage pour la mise en place du cadre spatio-temporel du roman "générationnel"


Vous pouvez réaliser un montage à partir d'une photo de vous

(d'un lycéen ou d'un groupe de lycéens)



et d'un lieu artistique comme un théâtre, un musée, une bibliothèque ou la maison d'un écrivain,

et/ou d'une affiche :




La Cerisaie, Anton Tchekhov : mercredi 29 septembre – 20 h – Théâtre de l'Odéon (VIème)


*****

La maison d'un écrivain :


Villa de Tchekhov à Yalta, achetée e 1899, aujourd'hui musée consacré à l'écrivain.




Datcha de Tchekhov à Melikhovo (musée)


La Cerisaie n'est pas seulement l'histoire de la vente d'une maison, de la vente d'une immense et belle propriété, d'un jardin et d'une chambre d'enfant.


Que fait-on, lors d'un départ définitif, de la mémoire des occupants ? Comment concilier le passé et le présent de nos vie. Doit-on oublier pour avancer ? Comment avoir la force de partir ?


Villa où Tchekhov écrivit Les Trois soeurs en 1900

*****



http://tempoetheatre.blogspot.com


Une mise en scène de Julie Brochen, Directrice du Théâtre National de Strasbourg depuis 2008

(Directrice du théâtre de L'Aquarium depuis 2002)



Note d’intention de Julie Brochen :
(décembre 2009)



"Le retour, puis le départ de Lioubov vécu comme absolu et définitif, me renvoient, dans l’acte III, à la question de la présence de l’orchestre juif. En effet il ne s’agit pas, comme dans Oncle Vania, de la seule vente d’une maison, d’une magnifique propriété. Il s’agit pour moi d’un héritage plus important, plus encombrant. Que fait-on de cette mémoire vivante : les maisons, les affaires des familles de déportés, que fait-on des peintures de Charlotte Salomon confiées juste avant son départ pour Auschwitz ; comment hériter et vendre un cimetière ? Pour vivre le présent, peut-on oublier ? Kertész affirme que la notion d’humanité a été brûlée elle aussi pour lui dans les camps ; comment peut-on vivre aujourd’hui sans elle ?"

"La deuxième histoire me vient de la thèse de Françoise Balibar sur Einstein. Il s’agit d’un souvenir d’enfance relaté par la soeur aînée d’Einstein : lui avait cinq ans, elle était un peu plus âgée, tous deux assistent une après-midi entière à l’abattage des arbres de la propriété familiale. Le petit garçon pleure en silence, le nez collé à la vitre. Le fait que je retiens est que cette grande soeur a toujours relié ce souvenir précis aux recherches sur la scission atomique et sur la bombe de son frère. Tout cela fonde la nécessité pour moi aujourd’hui de monter La Cerisaie de Tchekhov avec la nouvelle permanence artistique du TNS."


Comité éditorial du roman collectif "générationnel" 2011

Les inscriptions sont ouvertes : tempoe@hotmail.fr

Réunion du comité éditorial : une fois par mois.

Merci de bien vouloir préciser vos disponibilités.

LDL





"Sans clefs, la grande armoire " ?

Rimbaud, "Les étrennes des orphelins", Poésies, 1870



"O saisons , ô châteaux ! "

Rimbaud, Poésies 1872

Poésie : du grec "poiêsis" : création


"On ne pense que par image"
, Camus

[art du langage, visant à exprimer ou à suggérer quelque chose par le rythme, l'harmonie et l'image ]


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Propositions de quatrièmes de couverture en Atelier de Théâtre de 3ème (2009-2010) :

www.tempoedominos.blogspot.com

Mise en scène du texte de Zeynep (actuellement en 2de) :

On aligne les pièces, l'une derrière l'autre, elles ne se touchent pas, ne se connaissent pas. Un simple geste, un petit coup de pouce, et voilà que tout commence. La première vacille, perd l'équilibre, tombe, la deuxième l'imite, le reste suit. La chaîne ne s'arrête pas, les chutes se succèdent, les pièces se touchent, se rencontrent. On perd le cours des événements, plus de début, plus de fin, juste une suite interminable. Si on en retire une, on change l'avenir, chaque pièce est unique, mais existe pour compléter le jeu.



Quatrième de couverture de Léa :

Elle était belle à l'image du jour qu'elle ne voyait pas;Ce jour dont la lumière s'affaiblissait, tandis qu'elle demeurait plongée dans l'obscurité. Mes yeux crevaient l'horizon, ainsi les siens attendaient mes paroles pour s'en faire une vision. Ma petite soeur, immense d'esprit. Le Destin lui avait ôté la vue; après l'avoir regardé de haut, elle avait saisi la plume de l'espoir pour tracer les grandes lignes de sa vie. Je la poussais dans le puits sans fond de l'imagination;je m'étais chargée de lui offrir l'or d'un monde rose que je faisais sien... Elle, me donnait l'espoir de son regard.


"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee


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"Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre"

"Fiat lux"...

"Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut."

La Genèse, Ancien Testament


"On ne pense que par image. Si tu veux être philosophe, écris des romans", Albert Camus




Gustave Doré, illustration to Milton'Paradise Lost

A l'origine était le mythe...


Le mythe : récit légendaire des origines qui exprime les valeurs d'une société. Amplifié par l'imaginaire collectif, il s'inspire de légendes portées par une tradition orale.


[bas latin mythus ; grec muthos : récit, fable]


"Un mythe est une histoire, une fable symbolique, simple et frappante", Denis de Rougemont

Le mythe est un récit fabuleux porté à l'origine par une tradition orale. Souvent d'origine populaire, il met en scène des êtres incarnant sous une forme symbolique des forces de la nature, des aspects de la condition humaine (fable, légende, mythologie). Il contient généralement une morale.


Représentation de faits ou de personnages réels déformés ou amplifiés par l'imaginaire collectif, la tradition. Il implique souvent des personnages merveilleux (des dieux, des héros*, des animaux fabuleux, des anges ou des démons).

* héros : au sens étymologique de "demi-dieu"

Le mythe se veut explicatif et fondateur d'une pratique sociale. Il propose sous forme métaphorique une lecture du monde et de la société qui les transmet (cosmogonie et genèse : création du monde, phénomènes naturels, rapports de l'homme avec le divin et la société, genèse d'une société humaine et ses relations avec les autres sociétés).

Distinction : religion, histoire et mythe et mythe, fable, conte et roman ...

Définition de l'apologue...

De l'épopée à la tragédie et au roman...

"Fiat lux"

Le mythe de Prométhée :

Prométhée "porteur de feu"

Selon La Théogonie d'Hésiode, Prométhée créa les hommes à partir d'une motte d'argile (et le souffle de vie d'Athéna). Malgré l'opposition de Zeus, il leur donna le feu divin, leur enseigna la métallurgie et d'autres arts.

Prométhée (Proêtheus : le prévoyant) est un Titan, fils de Japet et de Thémis, frère d'Atlas. (Selon une autre légende minoritaire, il serait né d'Héra et du géant Eurymédon.

=> La tragédie grecque : Eschyle, Sophocle, Euripide


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Bibliographie :

Mythologie, Edith Hamilton

Le Mythe de l'éternel retour, Mircea Eliade

Mythologies, Roland Barthes

Psychanalyse des contes de fées, Bruno Bettelheim


"On ne pense que par image. Si tu veux être philosophe, écris des romans", Albert Camus


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« Le Buffet », Arthur Rimbaud

C’est un large buffet sculpté ; le chêne sombre,

Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;

Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre

Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;


Tout plein, c’est un fouillis de vieilles vieilleries,

De linges odorants et jaunes, de chiffons

De femmes ou d’enfants, de dentelles flétries,

De fichus de grand’mère où sont peints des griffons ;


 C’est là qu’on trouverait les médaillons, les mèches

De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches

Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.


 O buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,

Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis

Quand s’ouvrent lentement tes grandes portes noires.


Samuel van Hoogstraten, Les pantoufles (entre 1654 et 1662) - Musée du Louvre




POESIE et DECHIFFREMENT DU MONDE

Correspondances, Baudelaire


La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles ;

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers.


Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.


Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

-- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,


Ayant l'expansion des choses infinies,

Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,

Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.


Baudelaire, Les Fleurs du mal, (1957)


*****


"O saisons , ô châteaux ! Quelle âme est sans défaut ?"


Rimbaud, Poésies 1872




"Il n'est qu'un seul chemin. Entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s'il pousse ses racines au plus profond de votre coeur."

Rainer Maria Rilke, Lettre à un jeune poète, 1903



"C'est par des chants que les peuples quittent le ciel de leur enfance pour entrer dans la vie active, dans le règne de la civilisation. C'est par des chants qu'ils retournent à la vie primitive. L'art est la transition de la nature à la civilisation, et de la civilisation à la nature"

Hölderlin



"Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas. Accusez-vous vous-même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses. Pour le créateur rien n'est pauvre, il n'est pas de lieux pauvres, indifférents."

Rainer Maria Rilke, Lettre à un jeune poète, 1903




"Amant alternae Camenae", Virgile

("Les Muses aiment les chants alternés")





MAKING OF DU ROMAN COLLECTIF "GENERATIONNEL" 2011






L'art et le lycéen dans sa ville, dans son école, dans ses voyages


Récapitulatif des étapes de la composition de ce projet de roman collectif "générationnel" :


1er diptyque : une photo et son analyse pour le cadre spatio-temporel ;

2ème diptyque : un portrait argumenté du héros ou de l'héroïne à partir d'une photo ou d'un tableau ;

3ème diptyque : un incipit et une proposition de synopsis de 25 à 30 chapitres ;


4ème diptyque : un chapitre initiatique et son analyse (les critères de l'éloge et du blâme) ;


Les diptyques sélectionnés par le comité de lecture éditorial seront mis en ligne, de même que les chapitres de roman au fil de leur rédaction.


Puis, concours de couverture et de quatrième de couverture...


Une séance d'exposition et de signature avec les auteurs peut être envisagée en fin d'année...


Réunions éditoriales : calendrier prévisionnel à partir de la rentrée de novembre 2011

(avec une présentation des membres du conseil éditorial)




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1er diptyque : une photo et son analyse pour le cadre spatio-temporel du roman

Le cadre spatio-temporel du roman collectif "générationnel" :


par exemple :

Vous pouvez réaliser un montage à partir d'une photo de vous (d'un lycéen ou d'un groupe de lycéen) au Théâtre de l'Odéon avec l'affiche de La Cerisaie d'Anton Tchekhov





La Cerisaie, Anton Tchekhov : mercredi 29 septembre – 20 h – Théâtre de l'Odéon (VIème)



Villa de Tchekhov à Yalta, achetée e 1899, aujourd'hui musée consacré à l'écrivain.




Datcha de Tchkhov à Melikhovo (musée)


La Cerisaie n'est pas seulement l'histoire de la vente d'une maison, de la vente d'une immense et belle propriété, d'un jardin et d'une chambre d'enfant.


Que fait-on, lors d'un départ définitif, de la mémoire des occupants ? Comment concilier le passé et le présent de nos vie. Doit-on oublier pour avancer ? Comment avoir la force de partir ?


Villa où Tchekhov écrivit Les Trois soeurs en 1900



La Cerisaie, Anton Tchekhov : mercredi 29 septembre – 20 h – Théâtre de l'Odéon



http://tempoetheatre.blogspot.com


Une mise en scène de Julie Brochen, Directrice du Théâtre National de Strasbourg depuis 2008

(Directrice du théâtre de L'Aquarium depuis 2002)



Note d’intention de Julie Brochen :
(décembre 2009)



"Le retour, puis le départ de Lioubov vécu comme absolu et définitif, me renvoient, dans l’acte III, à la question de la présence de l’orchestre juif. En effet il ne s’agit pas, comme dans Oncle Vania, de la seule vente d’une maison, d’une magnifique propriété. Il s’agit pour moi d’un héritage plus important, plus encombrant. Que fait-on de cette mémoire vivante : les maisons, les affaires des familles de déportés, que fait-on des peintures de Charlotte Salomon confiées juste avant son départ pour Auschwitz ; comment hériter et vendre un cimetière ? Pour vivre le présent, peut-on oublier ? Kertész affirme que la notion d’humanité a été brûlée elle aussi pour lui dans les camps ; comment peut-on vivre aujourd’hui sans elle ?"

"La deuxième histoire me vient de la thèse de Françoise Balibar sur Einstein. Il s’agit d’un souvenir d’enfance relaté par la soeur aînée d’Einstein : lui avait cinq ans, elle était un peu plus âgée, tous deux assistent une après-midi entière à l’abattage des arbres de la propriété familiale. Le petit garçon pleure en silence, le nez collé à la vitre. Le fait que je retiens est que cette grande soeur a toujours relié ce souvenir précis aux recherches sur la scission atomique et sur la bombe de son frère. Tout cela fonde la nécessité pour moi aujourd’hui de monter La Cerisaie de Tchekhov avec la nouvelle permanence artistique du TNS."

*****

2ème diptyque
: un portrait argumenté du
héros ou de l'héroïne à partir d'une photo ou d'un tableau


L'art et le lycéen dans sa ville, dans son école, dans ses voyages

Qu'est-ce qu'une "belle personne" ?


Quelle(s) réussite(s) pour demain ?

Au nom de quelles valeurs ?


Une enquête"générationnelle" sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations





Anton Tchekov




Wajdi Mouawad

"Je ne t'abandonnerai jamais"

leitmotiv du Sang des promesses de Wajdi Mouawad

(une quadrilogie épique sur la transmission et l'héritage)

"Qu'est-ce qu'être jeune aujourd'hui, quand les cinquantenaires ne veulent pas renoncer à leur jeunesse ? De quelle manière notre époque tue-t-elle un homme ? Avons-nous troqué le monde de la connaissance contre celui de l'information ?"

Wajdi Mouawad





Le théâtre, un chemin : l'enquête sur l'origine dans le théâtre contemporain

http://tempoetheatre.blogspot.com

Littoral

Incendies

Forêts

Ciels

« Je n’ai pas de mission. Je cherche vraiment à faire en sorte que le regard du spectateur soit détourné du fabriquant, et qu’il regarde l’objet. C’est ainsi que la beauté de la pièce révèle ses messages, même les plus violents. C’est un dialogue avec le public. De là, donc, peut surgir beaucoup de choses.»

Wajdi Mouawad


"Je veux tout, tout de suite, Alexandre, et que ça soit beau, et grand et magnifique et bouleversant. Ou alors rien, c'est-à-dire rien, tu comprends ?"

Que pensez-vous de cette réplique d'Odette dans Forêts de Wajdi Mouawad ?
Une enquête"générationnelle" sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations




Littoral, Incendies et Forêts sont les trois opus d’une épopée théâtrale signée Wajdi Mouawad, où les destins des personnages se croisent, où les fêlures humaines, intimes, familiales et historiques se mêlent. Un théâtre de la vie.

À travers les destins croisés de sept femmes liées par le sang, toutes entraînées par les grands bouleversements historiques du xxe siècle, Forêts remonte aux sources des fêlures humaines, intimes, familiales, historiques. Forêts tresse le fil des origines de Loup et au-delà d’Aimée sa mère, ainsi que d’Odette, Hélène, Léonie, Ludivine, Sarah et Luce. Pour Wajdi Mouawad Forêts est le récit de ces femmes qui, suite à un événement qui s’abat sur la plus jeune d’entre elles, se retrouvent brutalement face à l’incohérence de leur existence. Comme toujours chez Wajdi Mouawad, la grande Histoire et la petite, celle de nos vies, sont imbriquées. Forêts, d’une certaine manière, renvoie aux tragédies de Sophocle comme à notre monde actuel dans un télescopage de sentiments, de peur et d’espoir. Wajdi Mouawad y déploie toute la richesse de son imaginaire et transporte le spectateur dans un temps suspendu. Celui du théâtre de la vie.

Philippe Noisette

*****


"Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira", Jean, 8, 32.


Nathalie Sarraute pour introduire sa lecture au cours d'une interview de l'extrait de Elle est là explique que ce passage a été écrit après la lecture d'"un très beau texte sur la mort de Jean Moulin qui (l') avai(t) beaucoup frappée". André Malraux "défendait ce qui était à l'époque la liberté" : la résistance au nazisme et aux camps de concentration bien sûr, mais aussi précise-t-elle "la liberté [en général], la résistance à l'oppression, à l'esclavage et à la domination".

L'interviewer fait une synthèse que Nathalie Sarraute approuve : "l'ensemble de votre œuvre est poussée par cette idée d'une liberté qui triomphe par l'écriture, une idée libre, indépendante qui pourrait circuler en se gardant de tous les dangers de pétrification comme le mépris dont il est question dans Disent les imbéciles ou le culte de la personnalité, le conformisme, l'académisme et aussi une cert"Cette vie est à chaque instant menacée, de cette manière-là"aine terreur, même si elle est d'ordre intellectuel : terreur des modes, des écoles, des interdits. , conclut Nathalie Sarraute.


"C'est drôle, maintenant, je crois que je commence pour la première fois à comprendre…une petite chose… une toute petite chose sans importance vous conduit parfois ainsi là où l'on n'aurait jamais cru qu'on pourrait arriver … tout au fond de la solitude … dans les casmates, les cachots, les tortures … quand les fusils sont épaulés, quand le canon du révolver appuie sur la nuque, quand la corde s'enroule, quand la hache va tomber… A ce moment qu'on nomme "suprême", avec quelle violence elle se redresse, elle se dégage hors de son enveloppe éclatée, elle s'épand, elle, la vérité. Elle seule, par sa seule existence, elle ordonne, tout autour d'elle, docilement. Rien ne lui résiste. Tout autour d'elle s'ordonne. Elle illumine. Quelle clarté ! Quel ordre ! Ah! voilà, c'est le moment, c'est la fin … mais juste pour moi, mais moi je ne suis rien, moi je n'existe pas. Et elle, avec quelle force, hors de son enveloppe éclatée, elle se dresse, elle se libère, elle se répand. Elle éclaire. Personne ne peut… c'est ainsi… contre elle on ne peut rien… on le sait bien, n'est-ce pas ? On le dit bien : toujours la vérité triomphe… pour elle il n'y a rien à craindre. Ah! elle sait se défendre par sa seule existence, par sa seule présence, seule, toute seule, si seule."


Nathalie Sarraute, Elle est là (Théâtre, Gallimard)


Concours de photos

Quelle est la citation de Zola ?
Forêts
Forêts
Forêts
Forêts