Le roman en question : le roman d'un collectif de "poètes" *
* au sens étymologique de création
Une enquête anthropologique sur la place du sujet dans l'histoire des représentations et de la communication
Pour "faire grandir la personne"
Comment et pourquoi écrire ?
Comment et pourquoi écrire... des romans ?
Comment et pourquoi écrire un roman aujourd'hui ?
Continuité ou discontinuité romanesque ?
du "topique balzacien" au "nouveau roman"...
1925 -Les Faux-Monnayeurs d'André Gide : un anti-roman ?
La fin du roman ou le "roman des romans" ?
2007 - Olivier Cadiot, Un nid pour quoi faire :
le roman d'un poète ?
"Au fond, ce que j'aimerais faire, c'est de la poésie", Un nid pour quoi faire, Olivier Cadiot
"Cour royale en exil à la montagne cherche conseiller image, chambre tout confort, dans chalet atypique, artistes s’abstenir, envoyer prétentions"
http://tempoenid.blogspot.com
Le roman d'un collectif de "poètes" *
* au sens étymologique de "poésie" : création
"Moi, je me moque de la poésie ? Je parle avec mépris des poètes ?"
Pour un oui ou pour un non, Nathalie Sarraute
Le portrait et l'autoportrait du poète : concours de poésie
http://tempoepoesie.blogspot.com
Le making-of du roman collectif au lycée : http://tempoedes-espoirsgenerationnels.blogspot.com
Le making-of du roman collectif au collège : http://tempoeromancollege.blogspot.com
"Quelle forêt ? Quelle princesse ? tu divagues"
Nathalie Sarraute, Pour un oui ou pour un non
http://tempoetudis-vague.blogspot.com (à suivre)
http://tempoestyle.blogspot.com
Activités complémentaires (EAF) :
http://tempoedes-espoirsgenerationnels.blogspot.com
Autoportraits et manifestes poétiques d'un collectif de poètes lycéens : pour la construction d'un collectif de personnages (schéma actantiel) et d'un synopsis (schéma narratif ou sommaire) partir d'un groupe de poètes lycéens en vue de la rédaction d'un roman collectif "générationnel" .
"Ensemble, c'est tout"
“Ut pictura poesis” : un concours de poésie pour permettre aux élèves de s'exprimer à partir d'une forme et d'une inspiration nourries de leurs recherches de poèmes dans le cadre de la composition d'une anthologie poétique. La présentation sous forme de diptyque de leur poème en correspondance avec un tableau et un poème choisi a été l'occasion de se situer dans l'histoire de la poésie et de la peinture et de proposer un manifeste poétique, dans le prolongement de la préface rédigée d'une anthologie poétique de leur composition.
L'autoportrait du poète : "Images de soi" (Charles Juliet) ; rédaction d'un autoportrait à partir du poème de Charles Juliet
En perspective croisée avec les quatre autres objets d'étude, ces réalisations qui entrent dans le cadre du dossier-enquête sur la place du sujet dans l’histoire de la communication et des représentations représentent des manifestes poétiques en vue de la formation du regard critique et de l'expression de soi par ses choix esthétiques et la création artistique (ou comment se dire par ses choix esthétiques) en vue de la recherche d'une esthétique “générationnelle” .
Ils ont ouvert la voie au travail d'écriture du roman collectif “générationnel” : le roman d'un poète ou d'un “cénacle” (en perspective croisée avec l'objet d'étude : le roman et ses personnages, visions de l'homme et du monde).
Le roman d'un collectif de poètes (autoportrait et manifeste poétique « générationnels »), pour une esthétique de la continuité romanesque ou de la discontinuité (des "Histoires brisées" de Paul Valéry aux Faux-Monnayeurs d'André Gide et à La Recherche du temps perdu.
Titre provisoire : A la recherche du poète inconnu/disparu (?)
L'écriture d'une aventure : qui est l'auteur du poème anonyme affiché en T3 ?
L'aventure d'une écriture (cf. sujet 25*) : la construction romanesque et les rythmes de la narration
"Au fond, ce que j'aimerais faire, c'est de la poésie", Olivier Cadiot, Un nid pour quoi faire
* 25. Que pensez-vous de cette formule des « nouveaux romanciers » qui proposent de substituer « l’aventure d’une écriture à l’écriture d’une aventure » ? Vous développerez votre point de vue à partir de l’analyse d’exemples précis de vos lectures.
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Ces différents "concours" de diptyques "générationnels" sont destinés surtout à favoriser l'entrée en littérature des lycéens d'une classe de 1ère ES et l'inter-action entre différentes sensibilités artistiques : la mise en résonance de ces propositions d'élèves (soulignée par le jeu de correspondance des "pas de deux" des diptyques présentés au cours de l'année), devrait permettre à chacun de trouver son inspiration pour une écriture individuelle et collective à la fois, sa musique personnelle et les accords d'une partition collective, développer une puissance créative en "géométrie" et en "finesse" qui aide chacun à grandir.
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Prochaine étape :
Proposition des schémas actantiel et narratif sous forme de "tropismes" :
"tropisme" en grec : donner une direction ("tropos" : tour, direction)
Ce terme de botanique est passé dans l'usage littéraire sous la plume de Gide en 1914 pour désigner une force obscure, inconsciente qui pousse à agir d'une certaine façon.
Nathalie Sarraute utilise le terme "tropisme" pour décrire un sentiment fugace, bref, intense mais inexpliqué :
Tropismes, 1939 : idée de réaction psychologique élémentaire peu exprimable.
L'Ere du soupçon, 1956 : la romancière devient une figure de proue du nouveau roman
Pour un oui ou pour un non, 1982
Enfance, 1983 (la scène du Luxembourg : décomposition de mouvements imperceptibles et inexplicables)
Nathalie Sarraute ambitionne d’atteindre une « matière anonyme comme le sang », veut révéler « le non-dit, le non-avoué », tout l’univers de la “sous-conversation”. N'a-t-on pas dit d'elle qu'elle s'était fixé pour objectif de « peindre l'invisible » ? Elle excelle à détecter les « innombrables petits crimes » que provoquent sur nous les paroles d’autrui. Ces paroles sont souvent anodines, leur force destructrice se cache sous la carapace des lieux communs, gentillesses d’usage, politesses… Nos apparences sans cesse dévoilent et masquent à la fois ces petits drames.
Le terme «tropisme* », emprunté au langage scientifique, désigne l'orientation des plantes en fonction de leur milieu. Chez Sarraute, qui a intitulé sa première publication, Tropismes, ce vocable renvoie à des mouvements intérieurs presque insensibles dus à des causes extérieures: phrases stéréotypées, conventions sociales. Sous la banalité apparente de ces conventions langagières, il existe en effet des rapports humains complexes, des sentiments intenses, voire violents (sensations d'enfermement, d'angoisse, de panique). Nathalie Sarraute les décrit comme des mouvements instinctifs, déclenchés par la présence d'autrui ou par les paroles des autres. Tropismes, refusé par Gallimard et par Grasset, ne sera reconnu par la critique qu'une quinzaine d'années après sa parution.
* En physiologie végétale, un tropisme est une réaction d'orientation des organes d'une plante (racines, tiges, feuilles, fleurs, etc) à une anisotropie de milieu. La lumière et la gravité sont les deux principaux facteurs du milieu respectivement responsables des phototropismes ou héliotropisme et des gravitropismes (aussi appelés géotropismes).
Les tropismes peuvent apparaître comme des mouvements de la plante (dans les films en accéléré) mais ils correspondent en fait au résultat d'une croissance inégale des deux côtés de l'organe, ce qui entraîne une courbure de celui-ci.
Du roman d'aventures à l'aventure d'une écriture :
Construction d'un schéma actantiel et d'un schéma narratif : le portrait d'un collectif de "poètes" dans sa relation avec des champs d'influences.
cf. Les Faux-Monnayeurs d'André Gide
cf. L'art de la fugue dans Les Faux-Monnayeurs d'André Gide : une écriture protéiforme avec suites et variations, de l'incipit à l'excipit (avec une fin ouverte qui boucle et déboucle à la fois...).
"et quant au puîné, le petit Caloub*, une pension le bouclait au sortir du lycée... Je suis bien curieux de connaître le petit Caloub*."
* effet d'épanadiplose : Caloub = anagramme de "boucla" (cf. Les jeux de mots gidiens : Passavant, Profitendieu ...)
Le roman d'un collectif de poètes lycéens Des espoirs générationnels suivra-t-il la voie de la fragmentation et de la composition musicale ouverte par le roman gidien ?
Qu'en est-il dans Un nid pour quoi faire d'Olivier Cadiot et de la mise en scène de "la maladie Robinson" inspirée des Histoires brisées d'André Gide ?